L’Université Lumière Lyon 2 est fermée du 22 juillet au 22 août 2022 donc l’UTA aussi !
Pour 2022-2023, le calendrier de l’UTA reprend en année “normale” (avant COVID) c’est à dire diffusion du programme en juin, démarrage des inscriptions début septembre, début du programme en octobre.
Depuis septembre 2021 l’UTA est rattachée à une nouvelle direction de l’Université Lumière Lyon 2, la Direction Sciences et société. De ce fait, des changements d’organisations et d’objectifs ont été donnés à l’UTA ces derniers mois et semaines ce qui a entrainé du retard pour la préparation de la nouvelle programmation.
Parmi les nouvelles orientations : plus de formations sous forme de cours ou ateliers mais uniquement des cycles de conférences, allègement du programme, plus forte proportion de formations en fin de journée (en plus du créneau 18h-20h un nouveau créneau 19h-21h est ajouté), …
Nouveaux tarifs : inscription administrative annuelle = 25 € + inscription pédagogique : 50 € le 1er cycle, 40 € chaque cycle de conférences supplémentaire.
Le programme démarrera en octobre, les inscriptions débuterons le 20 septembre et le nouveau programme complet sera communiqué début septembre.
1) Catalogue UTA programme 2021-2022423,5 h de formations proposées de janvier à juin 2022 : 21 cycles de conférences (1 cycle = 16h) et 8 cours et ateliers. Catalogue de 160 pages |
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2) Catalogue UTA programme 2019-2020 dernière année “normale” (avant Covid)677 heures de formations proposées d’octobre 2019 à juin 2020 : 34 cycles et 10 cours. Catalogue de 170 pages |
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Résumé : À la fois concept théologique et figure essentielle de la pop culture, le diable n’a jamais vraiment déserté les mondes humains. Mais le connait-on vraiment ? Pour en être sûr, regardons de près l’histoire de ce personnage et ce qu’il a suscité chez les auteurs qui ont tenté (de penser) le diable.
Lucifer, Satan, Belzébuth, Méphistophélès, Asmodée, Azazel, Béhémot, le Malin, le Démon, le Tentateur… Les noms du diable et de ses avatars sont nombreux, ce qui est peu surprenant pour un personnage dont l’étymologie latine, diaballo, évoque le fait de diviser, de désunir. Dans cette multiplicité de formes possibles, la figure du diable ne représente pas seulement un souverain trônant sur les enfers, il est potentiellement partout, à tous les coins des existences humaines pour les soumettre à l’épreuve de la tentation. Ainsi l’histoire atteste-t-elle de nombreux cas où des hommes et des femmes ont affirmé voir le diable lui-même ou les effets directs de son intervention. Mais plus encore qu’un être magique susceptible d’être croisé à la surface du monde, c’est comme pensée du mal, de la faute et de la chute que l’omniprésence du diable se fait le plus sentir, ainsi Thomas d’Aquin qui, dans sa Somme théologique, s’interroge en ces termes : “Tous les péchés des hommes proviennent-ils de la tentation du diable ? Les démons peuvent-ils faire de vrais miracles pour séduire ? Ceux qui sont vaincus par un homme peuvent-ils l’attaquer encore ?”. La présence importante du diable dans l’imaginaire judéo-chrétien est d’autant plus frappante que, si d’autres cultures ont pensé le diable, l’opposition et la binarité Dieu-diable n’est nulle part aussi structurante que dans la tradition occidentale.
En se demandant pourquoi une telle importance de la figure du Malin, c’est toute une histoire de l’Église comme institution que l’on retrace. Celle-ci conduit peu à peu à une forme de sécularisation de la figure du diable, qui passe, à partir de la Renaissance, de fait théologique à fait culturel. À travers ses multiples apparitions dans l’histoire de l’art ou de la littérature, le portrait du diable qui s’esquisse reflète ainsi les peurs et les angoisses successives qui nous occupent, comme les stratégies que nous employons pour les conjurer.
Bon été à tous !